Le coopérativisme de plateforme, une alternative aux plateformes propriétaires

Le Parti communiste français organise les 3e États généraux de la Révolution numérique les 9 et 10 mars 2018.

A cette occasion, la commission ESS du PCF est invitée à participer à un débat sur le « Le coopérativisme de plateforme, une alternative aux plateformes propriétaires ».

Le débat aura lieu le vendredi 9 mars, à 18h sous la coupole de l’Espace Niemeyer, place du Colonel Fabien à Paris (siège du PCF).

Participants

Kevin Poperl, de Coopcycle; Carlo Vercellone, professeur des universités en Sciences de l’information et de la communication, Université de Paris 8 Vincennes-Saint-Denis, UFR Culture et Communication; Sylvie Mayer, réseau Economie sociale et solidaire du PCF.

A propos du débat

Le modèle de développement de plateformes propriétaires telles que Uber, Airbnb ou encore Deliveroo, qui utilisent leur algorithme pour mettre en relation un « prestataire » de services et un « client », est au fond un modèle d’exploitation d’une position dominante. Dominante parce que les acteurs qui produisent le service vendu par la plate-forme, sont isolés et dépendants. Dominante également parce que les coûts de déploiement du service (développement logiciel, marketing….) sont tels qu’ils interdisent l’arrivée de nouveaux entrants, de concurrents. Dominante aussi parce que c’est une spécificité du capitalisme immatériel que de s’inscrire dans une économie de la rente, avec un coût marginal d’exploitation qui tend vers zéro et une rentabilité exceptionnelle. Dominante enfin parce qu’elles se comportent de manière normative, re-définissant des pans entiers de l’activité humaine, à commencer par le travail et l’emploi.

Face à ce modèle prédateur, l’émergence de plateformes coopératives n’est-elle pas un moyen de se réapproprier son outil de travail et tous les terrains que ces plates-formes tentent de préempter : la mobilité, le voyage, la gastronomie, mais aussi la finance, la santé, l’éducation… ?

Par exemple, de nombreuses coopératives de coursiers se créent en France et en Belgique. Coopcycle porte le projet d’une coopérative de livraison à Paris. Autour du logiciel du même nom, CoopCycle élabore un projet économique et politique alternatif. Il propose un modèle de fédération de coopératives, regroupant les travailleurs du secteur.

Le modèle coopératif permet aux travailleurs de reprendre le pouvoir. La valeur créée par l’activité est répartie équitablement entre les travailleurs et est réinjectée dans l’économie locale. Revenir au salariat, c’est bénéficier de tous ses avantages sociaux : congés, assurance maladie, retraite.

Un développement local avec une union internationale, pour concurrencer des plateformes globales. Pour lutter, il faut s’unir. Mutualiser les moyens à notre disposition, dont le logiciel en tant qu’outil de production, pour bénéficier d’économies d’échelle. Mais aussi nos voix, afin de peser dans le débat public. Montrons qu’il existe une alternative !

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